PROJETS ET REALISATIONS

Juillet/Août 2008

Hopital de ChiangRaï

Visite au service pédiatrique de l’hôpital spécialisé dans la prise en charge des enfants atteints par le VIH/sida.

« La ville de Chiang Raï affiche un taux de prévalence pour le VIH/sida parmi les plus élevés du pays. Située en contre-bas des montagnes et des rizières qui abritent le Triangle d’or, point de carrefour entre le Laos, la Birmanie et le nord de la Thailande, elle accueille les migrants laotiens et birmans qui viennent gonfler le rang des personnes particulièrement vulnérables au VIH. Ces populations sont pauvres et ne parlent pas très bien thaï. La diminution de la production d’opium a conduit beaucoup de ceux qui étaient dépendants à fumer de l’héroine puis à se l’injecter, les rendant plus vulnérables au VIH/sida. Beaucoup de femmes et de jeunes filles ont été intégrées aux réseaux de prostitution, où elles sont en raison de leur statut, particulièrement exploitées et exposées. »

Extrait de la revue critique de l’actualité internationale sur le VIH et les virus des hépatites /Amélie Padioleau


Suporn, l’assistante sociale du service nous explique la situation :
400 enfants fréquentent ce service. Beaucoup d’entre eux sont orphelins de père et/ou de mère( victimes du sida), sous la garde du parent restant, de leurs grands parents ou autre membre de la famille. Ils sont fréquemment l’objet de stigmatisation, ou de rejet de la part de leur entourage. Un rejet susceptible de mettre en jeu leur processus vital, leur jeune âge ne leur permettant pas de suivre correctement leur traitement.

Les enfants viennent en consultation une fois par mois au cours des six premiers mois et ensuite tous les deux mois. Le problème du financement du transport pour venir à l’hopital est récurent pour tous ces petits malades qui viennent parfois de très loin.

Leur traitement est très lourd et nécessite une prise régulière et à heure fixe de leurs médicaments ce qu’ils négligent bien souvent de faire lorsqu’ils retournent chez eux, faute de repères et de contrôle.

 
Suporn nous fait part des besoins du service :
- Montres à alarme et réveil(pour les plus jeunes) pour qu’à domicile ils puissent prendre les médicaments à heure fixe.
- Jouets, jeux , peluches , crayons… pour occuper les enfants dans la salle d’attente.
- Vêtement pour nourrissons et chaussures de toutes tailles.

Nous répondons à ces demandes et lui proposons une dotation qui sera exclusivement investie dans le transport vers l’hôpital ,des enfants les plus démunis.




Village Akha

Asaw, le fils du chef nous raconte l’histoire de son village :
Les akhas sont arrivés de Birmanie à pied pour s’installer dans le nord de la thailande. Ils avaient entendus dire que le peuple Akha pouvaient y vivre en paix et que les montagnes étaient encore couvertes de forêts. Aux premiers temps de leur installation, ils défrichaient et brûlaient un pan de forêt chaque année, cultivaient du riz pour se nourrir et du pavot à opium pour gagner de l’argent. Quand les routes ont été construites, l’armée à détruit les champs de pavot et les agents forestiers ont classé les terres en réserves naturelles.

Les tribus ont été déplacées et le gouvernement leur a prêté quelques acres de terre dans les collines. Ils cultivent désormais du riz pluvial qui est cultivé sur les rives des rivières, lorsque les eaux se retirent à la fin de la saison des pluies. La terre est préparée et ensemencée à sec, les récoltes souffrent souvent du manque d’humidité et les terres généralement peu fertiles , La culture du mais et des ananas se fait sur les mêmes parcelles tous les ans, mais les rendements baissent et les terres se dégradent.

 
Asaw nous fait part des besoins du village :

- Les moustiquaires pour éviter les infections dues aux piqûres de moustiques ;
- Des vêtements chauds, l’hiver est très rigoureux et parfois, les populations les plus fragiles, succombent au froid.
- Des lunettes de vue
- La possibilité d’ouvrir une école dans un bâtiment existant mais à l’abandon, pour les plus petits du village. L’école qu' ils doivent fréquenter actuellement est très éloignée et les oblige à se lever très tôt le matin. Le transport en minibus est payant et représente une petite fortune pour les parents. , c’est pourquoi la plus part d’entre eux ne vont pas à l’école et sont gardés par les grands parents.

Ce dernier projet sera étudié en partenariat avec l’association soleasie.



Ecole de Pangosaï

L’école est fréquentée par une centaine d’élèves dont 80% sont issus des minorités ethniques . La plupart d’entre eux viennent à l’école à vélo et font parfois près de 7km à travers des chemins escarpés, impraticables lors de la saison des pluies. Le directeur de l’école nous accompagne à la rencontre de quelques familles d’élèves. Il nous explique que les conditions de vie dans les communautés sont souvent rudimentaires et insalubres, avec parfois de l’eau contaminée, pas de véritables toilettes ni de système de traitement des ordures.


Dans les villages,les classes s’arrêtent avant le niveau CM2. Pour continuer leur scolarité, les jeunes doivent se rendre dans des villes plus importantes ce qui génère un gros souci financier pour les parents car, bien que l'école soit gratuite, il faut néanmoins chaque mois rassembler 8 euros pour le bus, la cantine, les fournitures scolaires.... Chaque année seulement un ou deux enfants de l'école peuvent poursuivre leurs études.

Parce que ces enfants sont issus de parents pauvres ou immigrés du Laos ou Du Myanmar, ils sont bien souvent exposés à des situations dangereuses d’exploitation ( travail dans les rizières mendicité, prostitution…).

La classe maternelle dite : classe Anoubane est dirigée par Amporn;

Les locaux sont vétustes et insalubres. Les aménagements sont inexistants.


Nous proposons au directeur de l’école de rénover les locaux et d’acheter le mobilier et le matériel scolaire. Des moustiquaires seront offertes à toutes les familles des élèves fréquentant l’école .( Beaucoup d’élèves souffrant d’infection aux jambes.)

Daroun, nous fait part d’une demande d’achat de vêtements de sports aux couleurs de l’école.




Village de Ban Maïsanpakla

Distribution de lunettes de vue, récoltées en France, et de vêtements de bébés , au siège de l’association Soleasie et dans le village Akha.

Si les verres correcteurs ne sont pas trop onéreux(300 baths(environ 5euros), les montures représentent un investissement important pour les familles.